Husky de Sibérie, Alaskan husky, chiens du Groenland… Les chiens nordiques ont cette capacité à nous transporter au plus près du cercle polaire arctique rien qu’à l’évocation de leurs noms ! Parfaitement adaptés aux conditions extrêmes que l’on retrouve dans ces régions, parmi les plus glaciales du globe, ils séduisent également depuis plusieurs décennies les amoureux des bêtes installés sous des latitudes moins hostiles. À tort ou à raison ? Pour en avoir le cœur net, passons en revue trois idées reçues qui ont la vie dure !
Les chiens nordiques sont très sauvages (la preuve : ils hurlent comme des loups)
Quiconque est déjà passé à proximité d’un attelage de chiens de traîneau sait à quel point leurs « conversations » sont intimidantes ! En effet, nombreuses sont les races de chiens nordiques qui n’aboient pas, mais hurlent comme des loups (surtout quand ils sont excités ou impatients). C’est le cas du husky de Sibérie, certainement le plus connu des chiens de traîneau, et dont le nom signifie littéralement « enroué / rauque » en anglais.
Cette caractéristique vocale, associée à des capacités physiques hors du commun (puissance, vitesse, endurance), font des chiens nordiques des animaux très impressionnants.
Pourtant, derrière leurs traits rappelant (plus ou moins selon les races) leurs ancêtres les loups, les chiens nordiques sont des chiens très affectueux. Le husky de Sibérie était d’ailleurs apprécié des Tchouktches (peuple sibérien auprès duquel est apparu le husky sibérien autour de 2000 ans avant J.C.) pour sa capacité à s’intégrer à la vie de la famille et servir de compagnon à leurs enfants.
Chaque chien n’en présente pas moins une personnalité unique, et c’est dans cette capacité à choisir tel chien pour telle activité (ou telle place dans un attelage) que réside tout le talent du musher (= la personne qui conduit le traîneau à chiens).

Ainsi, ce sont les chiens les moins peureux et les plus à l’aise avec les enfants qui sont sélectionnés pour la cani-rando, une activité estivale originale consistant à randonner en compagnie d’un chien qui tracte son binôme humain sur les sentiers (pratique dans les montées, sportif dans les descentes !).
Les chiens nordiques sont tous capables de tracter des charges très lourdes
Si tous les chiens nordiques sont reconnus pour leur capacité de traction, ils ne sont pas tous égaux face charges lourdes. Ainsi, le chien du Groenland est réputé infatigable : il peut – et aime ! - tirer de lourdes charges sur plusieurs kilomètres (ce qui en fait le champion du traîneau à chiens) ; tandis que le husky de Sibérie est plus rapide et endurant que puissant et ne peut tracter « que » son propre poids.

L’Alaskan husky, quant à lui, n’est pas une race de chien à proprement parler : c’est une espèce de chien issue du mélange de plusieurs races (husky de Sibérie, pointers, lévrier…). Selon son ascendance, il sera donc plus ou moins puissant, plus ou moins rapide, plus ou moins endurant.
En revanche, tous les chiens nordiques ont naturellement besoin de beaucoup se dépenser (ce qui explique pourquoi ils sont si heureux à la montagne… et si malheureux en appartement). Il vaut donc mieux être de nature sportive pour les accompagner en balade ! Rassurez-vous cependant si vous envisagez de vous essayer à la cani-rando : seuls les chiens les moins puissants participent à cette activité estivale (qui n’en reste pas moins… tonique !).
Les chiens nordiques sont faits pour vivre uniquement dans le grand froid
Husky de Sibérie, Alaskan husky, chiens du Groenland… Dans l’imaginaire collectif, les chiens nordiques vivent exclusivement dans des températures extrêmes. Après tout, il fait toujours très froid dans le grand Nord, non ? Eh bien… non ! En Sibérie par exemple, le mercure est très largement positif en été (20°C en moyenne, avec des pics de chaleur pouvant atteindre les 35°C). Un peu comme dans nos montagnes finalement.
C’est pourquoi les chiens nordiques sont les rois des sports tractés en toutes saisons (traîneau à chiens en hiver, cani-rando en été). Le husky de Sibérie, par exemple, est naturellement doté d’un pelage double (sous-poils et poils de couverture) à même de l’isoler du froid intense en hiver (jusqu’à -50 / -60°C) et des températures estivales parfois élevées. D’où l’importance de ne pas le tondre, même si ses poils longs et épais vous semblent à première vue inadaptés aux conditions climatiques en juillet/août !

Le mémo du traîneau à chiens
👩👦 180 kg max (hors poids du traîneau) – Adultes et enfants à partir de 2 ans
🐶 Aucune compétence requise : il suffit de vous installer dans le traîneau, et c’est le musher qui se charge de piloter l’attelage de 7 à 10 chiens
- ✨ Réservez votre balade en traîneau à chiens (hiver uniquement)

Le mémo de la cani-rando
🧒 À partir de 6 ans – De 6 à 12 ans, l’enfant est nécessairement accompagné d’un adulte (pour résister à la traction du chien en toute sécurité)
🥾 Activité réservée aux marcheurs toniques
🐶 Un chien par personne (ou par binôme adulte / enfant de 6 à 12 ans)
✨ Réservez votre balade cani-rando (été uniquement)
💡Bon à savoir : les itinéraires de cani-rando suivent un cours d’eau afin que les chiens qui vous accompagnent puissent s’hydrater très régulièrement.