Vous connaissez par cœur les paysages de La Plagne… mais êtes vous certain de tout savoir sur les animaux qui peuplent ses alpages et forêts ? Et sur les plantes, petites et grandes, qui poussent à toutes les altitudes ? Commencez par répondre aux six questions ci-dessous : elles devraient aiguiser votre curiosité et vous donner envie d’en apprendre un peu plus sur la flore… et la faune de montagne qui s’y cache !

L’edelweiss est une espèce protégée : vrai ou faux ?
VRAI ! La plus connue des fleurs de montagne, à la forme étoilée si caractéristique, est une espèce partiellement protégée. Sa cueillette est interdite dans de nombreux secteurs en France et à travers le monde (dont la totalité du département de la Savoie) sous peine d’amende.
Parmi les espèces protégées que vous êtes susceptibles d’admirer lors de vos balades à La Plagne au fil des saisons, notez également : le lys martagon, le cyclamen, la potentille luisante ou encore l’érythrone dent de chien. À toucher avec les yeux uniquement !
La cueillette du génépi, de la jonquille, du houx, de la nivéole de printemps, des œillets et de la gentiane est elle aussi réglementée et limitée à un certain nombre de brins par jour et par personne (variable selon les espèces).
🌼En savoir + sur la cueillette des fleurs sauvages en Savoie
🌼Pour aller + loin : la flore du Parc national de la Vanoise (cueillette interdite, évidemment 😉)
L’hiver, tous les animaux hibernent : vrai ou faux ?
FAUX ! Une partie de la faune de montagne reste éveillée été comme hiver, et se doit donc d’élaborer des stratégies pour limiter sa dépense énergétique et se fondre dans le paysage.
Le lagopède alpin, par exemple, adore les températures négatives. C’est d’ailleurs sur les versants les plus froids qu’il creuse la neige fraîche pour se construire un igloo, à proximité de crètes venteuses. Le plumage de cette « perdrix des neiges », gris-brun en été, devient blanc immaculé à l’arrivée des premiers flocons pour échapper au regard de ses prédateurs.

Le tétras-lyre, plus frileux (et plus voyant avec son plumage noir-bleuté chez les mâles ou brun chez les femelles), ne sort de son igloo que brièvement dans la journée pour s’alimenter.
L’hiver n’est pas tendre non plus pour le chamois, période durant laquelle la nourriture se fait rare et les déplacements sont rendus difficiles par l’épais manteau neigeux.
On comprend mieux l’importance de rester très discret lors de ses sessions freeride ou en ski de randonnée (n’affolons pas des animaux incapables de fuir sans dépenser une énergie considérable), et d’éviter les zones où le lagopède et le tétras-lyre sont susceptibles d’avoir creusé une maison dans la poudreuse.
🐰 En savoir + sur la faune du Parc national de la Vanoise.

Les arbres ne poussent pas en altitude : vrai ou faux ?
VRAI ! En revanche, l’altitude à laquelle on cesse de voir des arbres varie selon le climat (régions subpolaires, régions tropicales) et au cœur d’un même massif. En cause : la température enregistrée au moment de la période de végétation des arbres, principalement (les racines ne peuvent se développer s’il fait trop froid).
Un chiffre à retenir : à La Plagne, la limite de la forêt est remontée d’une soixantaine de mètres depuis 1952, et devrait gagner à nouveau 40 mètres d’ici à 2050 (soit une centaine de mètre en 100 ans). Le réchauffement climatique influence donc directement le développement de la forêt (et impacte ses habitants à deux, quatre, six pattes ou plus, qui doivent prendre de l’altitude pour retrouver des températures adaptées à leur physiologie).
Près de la moitié des 289 espaces animales observées sur le territoire de La Plagne sont des papillons : vrai ou faux ?
VRAI ! L’Observatoire environnemental du domaine skiable de La Plagne, créé en 2014, a inventorié 289 espèces faunistiques sur le territoire, dont 46% sont des papillons (35% d’oiseaux, 6% de mammifères terrestres, 6% de chauves-souris, 5% de libellules…). Des p’tites bêtes discrètes, mais bien présentes !
La société d’exploitation des remontées mécaniques de La Plagne travaille main dans la main avec des écologues : vrai ou faux ?
VRAI ! Des écologues scrutent les zones où des projets d’aménagement sont envisagés (exemple : élargissement d’une piste de ski) avant que ne soit donné le moindre coup de pelle.
Si, par exemple, des œufs ou des chenilles de Papillon Solitaire sont observés, ils sont déplacés vers des zones favorables à leur bon développement à l’extérieur du périmètre du chantier. Les plantes hôtes sur lesquelles viennent pondre les papillons (en l’occurrence ici : l’airelle des marais) sont elles aussi replantées un peu plus loin pour conserver une surface « habitable » équivalente après travaux.

La cembraie sur gypse existe grâce à un oiseau étourdi
VRAI ! C’est une manière un peu poétique de présenter la chose, mais c’est bel et bien grâce à la mauvaise mémoire du casse-noix moucheté que la forêt de pins cembro de La Plagne continue de se développer.
Cet oiseau prévoyant extrait puis cache des centaines de graines de pin afin de se constituer des réserves de nourriture pour l’hiver. Malheureusement pour lui (et heureusement pour la forêt), il n’est pas capable de se rappeler de toutes ses planques…
Lorsque les conditions sont réunies, les graines se mettent à germer. Bientôt, les arbres grandiront… et offriront aux descendants de cette tête de linotte de nouveaux cônes à explorer de leur long bec ! La boucle est bouclée 😉
✨ Pour aller + loin :
Découvrez les itinéraires pédagogiques sur la faune et la flore.
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