Personnage à part, passionné jusqu’à la moelle, hyper actif, Denis vole depuis plus de 35 ans, il en a 47 aujourd’hui. Médiatisé pour ses performances au début des années 2000 alors qu’il était le plus jeune parapentiste professionnel, un article de l’Humanité le caractérisait de « drôle d’oiseau » ou d’albatros maladroit à terre, avec une tête de Pierrot lunaire.
Je ne sais pas si j’ai été un oiseau dans une autre vie […] mais j’ai toujours eu envie de voler. Enfant, je fabriquais des parachutes pour mes Playmobils et, à 10 ans, je gonflais mes premières voiles avant de me lancer seul à 12 ans. C’était plus fort que moi, une obsession !

Si le parapente est sa discipline originelle, il est un pilote jusqu'au-boutiste d’une polyvalence rare avec une maîtrise du parachute, du base jump, du deltaplane, de la mini voile, de la montgolfière, de l’hélicoptère, du planeur, et de l’avion de ligne pour lequel il a décroché son diplôme récemment.
J’ai très vite compris que le rapport au temps et à l’espace était différent quand on volait. Chaque instant est précieux. En parapente, une seconde peut sembler très longue. Avec l’avion, les distances se réfléchissent à l’échelle planétaire.
Si on cherche Denis, il est soit dans un cockpit, soit dans la sellette de son parapente, en haut de la Grande Rochette où il propose des baptêmes de parapente classiques ou en voltige (ce qu’il préfère !).
Ayant commencé très jeune le parapente, j’ai naturellement voulu en explorer toutes les dimensions et notamment tout ce qui est freestyle, freeride. À l’époque ça n’existait pas et c’était même inconcevable sur les deux aspects, technique et mental, alors que ça existait dans d’autres disciplines. Avec quelques copains, on s’est regroupés pour créer la voltige. Il a fallu se battre pour changer les mentalités. Aujourd’hui, j’aime faire découvrir cette dimension aux gens qui ne la connaissent pas. La voltige s’adresse à tous les amateurs.trices de sensations fortes.

Denis n’est pas originaire de La Plagne mais il n’en demeure pas moins très attaché à son territoire, qu’il appréhende plutôt d’un point de vue… aérien !
Je me suis installé à La Plagne car je m’y suis tout de suite senti bien, notamment pour le côté humain, j’ai toujours été bien accueilli, bien accepté. L’esprit de la station me correspond parfaitement, elle est sportive, innovante, toujours en quête d’excellence et c’est une philosophie que j’aime. […] Il y a aussi les aspects environnemental, topographique et aérologique qui sont uniques ici, très particuliers. En parapente, je décolle du sommet de la Grande Rochette, un lieu offrant l’une des plus belles vues à 360° des Alpes. On peut voler, soit du côté Tarentaise, soit du côté Vanoise, et cela offre des perspectives de vol très différentes. Quant à la voltige, on la pratique au-dessus de la piste olympique de bobsleigh, qui est unique en France. Les deux activités qui génèrent le plus d’adrénaline à La Plagne se passent donc au même endroit !
Ses fiertés :
- Premier parapentiste à traverser la Manche et le détroit de Gibraltar
- Avec de nombreuses vidéos à son actif, il a obtenu un Icare d'or, pour avoir « surfé » sur un deltaplane
- Création de « Parapente Poursuite », premier jeu de société au monde sur le parapente