La forêt nourrit l’imaginaire des enfants dès leur plus jeune âge. Adorables contes mettant en scène des renards farceurs, dessins animés mi-effrayants mi-enchanteurs dans lesquels les arbres parlent et les fleurs chantent, comptines entêtantes où le coucou répond au hibou du haut de son grand chêne… C’est tout un univers qui se construit dans leurs petites têtes bien faites, et qu’ils dont ils voudront prendre soin lors de leurs balades dans la vie réelle !
Guidez-les sur le chemin de la préservation de cette faune et de cette flore qui les fascinent tant en leur apprenant quelques gestes simples à mettre en pratique dès leurs prochaines vacances à La Plagne.
Bien agir… avec le bois mort
🤤 C’est tentant… Ramasser les jolis bouts de bois tombés au sol pour construire une cabane où se raconter des secrets entre cousins / cousines, et pouffer en listant ses gros mots préférés (puisque interdits).
❌ Pourquoi c’est une mauvaise idée : le bois mort sert d’habitat à tout un tas de petites bêtes (insectes oiseaux) et de plantes (champignons, lichens…). De plus, en se décomposant, il enrichit le sol en minéraux indispensables à la bonne santé des arbres qui grandissent autour de lui.
💡 Que faire à la place ? Une séance d’accrobranche en journée (pour l’excitation de grimper dans les arbres et d’explorer la forêt dans les hauteurs), et une cabane dans le salon, avec force coussins, plaids et ravitaillements gourmands (pour conserver le frisson de l’interdit).
Bien agir… avec les myrtilles
🤤 C’est tentant… Utiliser un peigne pour accélérer un peu la cueillette des myrtilles (c’est vrai qu’il y a de quoi perdre patience en voyant la quantité de baies à ramasser pour recouvrir ne serait-ce que le fond de son seau…)
❌ Pourquoi c’est une mauvaise idée : l’utilisation d’un peigne abime les jeunes pousses et les plants de myrtilliers (vous risquez d’ailleurs de vous retrouver avec plus de feuilles que de myrtilles dans votre seau…). C’est pourquoi la récolte au peigne est interdite en Savoie jusqu’au 15 août (et déconseillée par l’ONF même après cette date).
💡 Que faire à la place ? Ramasser les myrtilles à la main dans un petit seau (moins décourageant)… et s’arrêter à la boulangerie pour croquer dans une part de tarte à la myrtille quand la frustration pointe le bout de son nez. Dents bleues et langue violette garanties, et c’est bien ça le plus rigolo !
Bien agir… avec les champignons
🤤 C’est tentant… Écraser du pied avec toute sa force les champignons rencontrés en chemin pour voir s’ils dégagent de la fumée (autrement dit : des spores).
❌ Pourquoi c’est une mauvaise idée : piétiner un champignon, c’est perturber un écosystème fragile. Il est important de préserver toutes les espèces, même celles qui ne sont pas comestibles.
💡 Que faire à la place ? Une chasse aux champignons thématique virtuelle ! Le plus gros, le plus joli, le plus bizarre… Sans toucher aux délicats bolets, cèpes et morilles ; mais avec un appareil photo pour se souvenir des spécimens rencontrés.
Bon à savoir : en Savoie, la cueillette des champignons est limitée à 5L par jour et par espèce. En savoir + sur la cueillette en Savoie.
Bien agir… avec les fleurs
🤤 C’est tentant… Cueillir une gigantesque brassée de fleurs pour l’offrir à papi-mamie (« je vous aime graaand comme ça ! »).
❌ Pourquoi c’est une mauvaise idée : si tout le monde décidait d’offrir un gigantesque bouquet à son papi ou sa mamie (ou tout autre personne formidable), il y aurait de moins en moins de fleurs en forêt. Donc de moins en moins d’insectes pollinisateurs (entre autres). Un énorme coup dur pour l’écosystème fragile des sous-bois…
💡 Que faire à la place ? Un petit bouquet, tout simplement ! Cueillir moins, mais mieux : sélectionner quelques jolies fleurs, et s’arrêter lorsque la composition remplit la petite mimine.
Bon à savoir : en Savoie, certaines espèces de fleurs sont protégées, et leur cueillette est soit interdite (lys martagon, edelweiss…), soit strictement réglementée (jonquilles, houx, gentianes…). En savoir + sur la cueillette en Savoie.
Bien agir… sur les sentiers forestiers
🤤 C’est tentant… S’éloigner du sentier pour jouer à cache-cache au milieu des arbres (et crier « bouh !!! » pour effrayer le petit frère ou la petite sœur en approche)
❌ Pourquoi c’est une mauvaise idée : sortir du sentier, c’est prendre le risque de piétiner les jeunes pousses qui feront les arbres de demain, d’abimer les habitats des petites bêtes besogneuses, d’effrayer les habitants de la forêt, ou encore d’accélérer l’érosion des sols.
💡 Que faire à la place ? Jouer à cache-cache… avec les animaux ! Par exemple, en se baladant en forêt après une bonne averse pour augmenter les chances de distinguer des traces de pattes d’animaux dans la terre humide. Ou en partant en randonnée sur les sentiers d’altitude avec une paire de jumelles pour tenter de distinguer des marmottes (facile !) ou des chamois et bouquetins (plus difficile…). La bonne idée ? Participer à une randonnée accompagnée sur le thème de la faune et de la flore. Parfait pour observer discrètement toutes les merveilles de nature invisibles aux yeux des néophytes…
Les ressources utiles de l’ONF (Office National des Forêts) :
🌲 Tous les conseils de l’ONF pour protéger la forêt et se protéger soi-même (promener son chien, cueillir des champignons et des baies, se prémunir contre les tiques…)
