Randonnée itinérante : les solutions aux 7 obstacles qui vous empêchent de vous lancer !

Publié le 11/07/2025 par
Amandine
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Pas le temps, pas le matériel, pas la forme, pas les codes… Vous pensez que le trekking n’est pas fait pour vous ? Et si vous aviez juste besoin d’être un peu rassuré ? Attention, la lecture de cet article pourrait bien vous faire basculer du côté lumineux de la micro-aventure en pleine nature…

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1.    « Je n’ai que 2 ou 3 jours à consacrer à ma randonnée itinérante »

À force de voir passer des récits d’aventuriers qui prennent une année sabbatique pour arpenter des milliers de kilomètres à travers l’Europe (ou le monde), on en oublierait presque qu’on peut tout à fait randonner sur 2 ou 3 jours, sans devoir griller tous ses CP*. Pas besoin de se lancer sur le chemin de Compostelle pour être dépaysé !

Vous pouvez tout à fait choisir un itinéraire en boucle d’une trentaine de kilomètres et passer la nuit en montagne à mi-parcours. Ou opter pour un aller-retour jusqu’à un point d’intérêt situé à une quinzaine de kilomètres de votre voiture, dormir sur place, et rentrer tranquillement le lendemain. Beaucoup plus facile de s’échapper pour un weekend que de poser plusieurs semaines de vacances pour découvrir un GR de A à Z !

🌿 Le conseil « green » : faites en sorte que votre trajet maison > rando soit le plus cohérent possible avec vos envies de nature. Évitez, par exemple, de faire 7h de voiture pour ne marcher « que » 2 jours. Commencez par regarder les sentiers à proximité de chez vous, ou faciles à rejoindre en train.

💡 Une idée de randonnée itinérante sur 2/3 jours : le Tour de la Vallaisonnay. Bon à savoir : il est possible de faire le tour sur 5/6 jours si vous recherchez une balade plus lente et contemplative (au total, vous trouverez sur votre chemin 9 refuges ; soit 1 refuge toutes les 3h de randonnée environ). 
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*Congés payés

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2. « Je n’ai pas de tente, de matelas, de popote etc. »

Randonner en itinérance en autonomie peut vite représenter un petit budget… Tente compacte et légère, matelas gonflable isolant, matériel pour se faire à manger etc. La liste est longue, et l’investissement de départ n’en vaut pas la peine tant que vous n’êtes pas sûr et certain d’accrocher avec l’activité.

Ne renoncez pas pour autant à vos projets de randonnée sur plusieurs jours ! Choisissez un itinéraire au long duquel sont aménagés des refuges de montagne. Vous pourrez y dormir (en dortoir le plus souvent), y manger en compagnie d’autres randonneurs, commander un pique-nique pour votre prochain déjeuner sur les sentiers, faire un brin de toilette… Vous n’aurez qu’à prévoir un drap de soie (aussi appelé « sac à viande ») pour la nuit. De quoi alléger votre sac… et votre budget randonnée ! Il sera toujours temps d’investir dans du matériel de bivouac au fil du temps si l’envie vous venait de multiplier les escapades en pleine nature.

🌿 Le conseil « green » : restez à l’affût des bonnes affaires disponibles sur le marché de la seconde main ; idéal pour s’équiper à petit prix (et participer à la diminution de la production de matériel par les fabricants).

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3. « J’ai peur de ne pas avoir suffisamment la forme »

La randonnée en itinérance n’est pas de tout repos. Au fil des jours, vous allez cumuler des kilomètres et du dénivelé qui mettront vos cuisses et vos mollets à rude épreuve. Votre dos et vos épaules seront eux aussi sollicités par le poids de votre sac à dos. Il existe quelques astuces pour marcher longtemps sans vous départir de votre sourire :

  • Préparez-vous physiquement quelques semaines avant votre randonnée itinérante : exercices de PPG (Préparation Physique Générale), montées d’escaliers, balades de difficulté croissante (d’abord 1h ou 2h ; puis 3h, 4h, 5h …)
  • Optimisez le poids de votre sac à dos (dormir en refuge vous épargnera le poids de la tente et des repas, par exemple)
  • Allez-y progressivement : commencez par une randonnée itinérante sur 2 ou 3 jours pour tester votre condition physique avant d’envisager des circuits plus longs
  • Faites appel à un AMM (Accompagnateur en Moyenne Montagne) : il saura vous concocter un itinéraire adapté à votre forme du moment, avec des étapes pas trop longues, un dénivelé raisonnable et des points d’intérêt tout aussi remarquables.

💡 Deux idées de randonnées en aller-retour sur 2 jours / 1 nuit : refuge de Plaisance (aux portes du Parc national de la Vanoise) ou refuge de La Glière (dans le Parc national de la Vanoise). Point de départ de ces deux itinéraires : Champagny-le-Haut.

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4. « Manger des graines et des lyophilisés ? Bof bof… »

La nourriture est un point crucial lorsqu’on organise une randonnée itinérante. D’abord, parce que pour bien marcher il faut bien manger. Mais aussi parce qu’elle représente une part non négligeable du poids que vous aurez à porter. Comment faire alors pour randonner léger sans sacrifier vos papilles ?

Première bonne nouvelle : vous n’êtes pas obligé de manger des graines et des plats lyophilisés ! Pour une randonnée itinérante de quelques jours, il est tout à fait possible d’opter pour la demi-pension en refuge sans casser la banque. Vous pourrez ainsi commencer la journée du bon pied avec un vrai petit-déjeuner, et la terminer en beauté avec un petit plat cuisiné maison à partager avec une tablée de marcheurs affamés.

Deuxième bonne nouvelle : vous pouvez aussi vous épargner le poids de vos déjeuners ! La plupart des refuges proposent un pique-nique à emporter. Il suffit de le réserver en avance, et hop, il sera prêt au moment de reprendre votre route sur les sentiers. Bien moins lourd que de devoir transporter une popote et des repas pour tous les midis…

🌿 Le conseil « green » : prenez avec vous des contenants réutilisables pour y mettre le pique-nique que vous aurez commandé au refuge.

💡 Une idée de randonnée gourmande : le refuge du Laisonnay… où vous dînerez à la lumière des bougies ! (Sur réservation)

 

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5. « Je ne dors bien que dans mon lit »

La récupération est essentielle lorsqu’on envisage de marcher plusieurs jours d’affilée. Malheureusement, nous ne sommes pas tous capables de nous endormir n’importe où… Vous faites partie de ceux qui ne ferment pas l’œil de la nuit dès qu’ils quittent leur cocon habituel ? Voici trois astuces pour offrir à votre corps un repos suffisant (à défaut de 8h de sommeil profond) :

  • Emportez avec vous des bouchons d’oreille et un masque pour les yeux pour échapper aux ronflements de votre voisin et au soleil qui se lève beaucoup trop tôt
  • Testez votre matelas gonflable avant votre départ (certains préfèrent un matelas légèrement sous-gonflé par exemple), et complétez votre couchage avec un oreiller de bivouac léger et compact (idem, il est préférable de ne pas trop le gonfler pour plus de confort)
  • Au lieu de stresser en pensant aux aiguilles qui tournent inexorablement, laissez votre esprit se balader d’une pensée positive à l’autre (les bons souvenirs du jour, les paysages que vous avez hâte de découvrir demain etc.) ; après tout, rien que le fait d’être allongé et de fermer les yeux contribue au repos que vos musclent réclament. Et d’ici peu, vous retrouverez votre lit. Tout va bien, en fait !

🌿 Le conseil « green » : rappelez-vous qu’en randonnée itinérante, vous évoluez dans le jardin de la faune de montagne. Pour que les bouquetins, chamois et marmottes dorment eux aussi sur leurs deux oreilles, soyez discret de jour comme de nuit 🤫

 

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6. « Ça ne me rassure pas d’être loin de tout… »

Le mot « itinérance » vous inquiète ? N’ayez crainte : en Vanoise, vous évoluez loin de la foule… mais pas trop loin de la civilisation 😉 Tout au long de la journée, vous croiserez des randonneurs à la journée, des trekkeurs, des accompagnateurs en moyenne montagne en compagnie de leurs clients, des gardiens de refuge prêts à accueillir les marcheurs du jour etc. Bref : vous ne vous retrouverez jamais totalement isolé, sans âme qui vive à des kilomètres à la ronde. Et les petits panneaux jaunes directionnels dissiperont vos doutes à chaque intersection si jamais votre sens de l’orientation venait à vous faire défaut.

🌿 Le conseil « green » : rester sur les sentiers n’est pas qu’une question de sécurité ; c’est une bonne pratique indispensable à la protection de l’environnement dans lequel vous évoluez. En suivant les sentiers balisés, vous protégez la flore de montagne, vous préservez les zones de calme dans lesquelles s’épanouissent les petites bêtes, oiseaux et mammifères, et vous limitez les risques d’érosion.

💡 La bonne idée pour les inquiets (et tous les aventuriers en herbe) : participer à un stage de survie et d’autonomie en montagne sur 1 ou 2 journées ! Le programme de ces stages est beaucoup moins inquiétant que le nom pourrait le suggérer (comment s’orienter, construire un abri, choisir le bon emplacement pour son bivouac dans les zones autorisées, gérer son eau potable, déclencher des secours…). À partir de 8 ans. 
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7. « Faire pipi/caca dans la nature ? Non merci ! »

Avouez que ce détail vous trotte dans la tête lorsque vous rêvez d’aventure dans le confort moderne de votre home sweet home ! Nous ne nous étendrons pas sur le sujet car Internet regorge de conseils pratiques sur le sujet (vous seriez surpris du nombre de tutos Youtube dédiés à la question…).

En revanche, la petite astuce qu’on peut vous donner, c’est tout simplement d’organiser vos étapes de manière à dormir dans un refuge (ou de bivouaquer autour d’un refuge). Ainsi, vous aurez accès à des sanitaires (et la nature vous dira merci !).

🌿 Le conseil « green » : ne laissez jamais de papier toilette derrière vous quand vous faites vos besoins dans la nature ! Éloignez-vous du sentier et des points d’eau (plusieurs dizaines de mètres), faites vos petites affaires (il existe même de petites pelles ultra-légères pour enterrer proprement vos besoins), et emportez votre papier toilette avec vous dans un mini sac poubelle si vraiment vous avez besoin d’en utiliser. Vous le jetterez en rentrant.

💡 Bon à savoir : le bivouac n’est autorisé qu’à proximité des refuges dans le Parc national de la Vanoise. Le prix de l’emplacement pour une tente est très abordable (souvent moins de 10 euros) et inclut l’accès aux sanitaires. Dans certains cas, la réservation est obligatoire (par email ou via un formulaire de réservation) ; dans d’autres cas, il suffit de vous présenter le jour J. Pensez bien à emporter des espèces avec vous (le règlement par carte bancaire n’est généralement pas possible en pleine montagne). Vous pourrez même, si vous le souhaitez, réserver le petit-déjeuner et/ou le dîner et/ou le pique-nique.


Ressources utiles :

 

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