Chaque année au mois de juin, plusieurs centaines d’amoureux de la montagne enfilent leurs gants (de jardinage) pour ramasser puis trier les déchets apparus sur les sentiers à la fonte de la neige. Une opération de nettoyage éclairante (« Montagne Zéro Déchet »), qui nous donne des pistes pour adopter individuellement les bons réflexes qui permettront de réduire année après année la quantité d’indésirables récoltés. En voici 5, faciles à mettre en place dès aujourd’hui !
Je suis fumeur : j’emporte un cendrier de poche avec moi
Un chiffre pour commencer : en 2024, ce ne sont pas moins de 15 000 mégots de cigarette qui ont été ramassés par les bénévoles lors de l’opération de nettoyage « Montagne Zéro Déchet » ! Les mégots trustent année après année (et sans fierté) la 1ère place du podium des déchets retrouvés en montagne en début d’été.
La solution ? Emporter avec soi un cendrier de poche pour y glisser les restes de sa « pause clope » sur le domaine skiable, avant de les jeter à la poubelle une fois de retour à la maison. Des cendriers de poche sont disponibles auprès des accueils de l’office de tourisme ou dans les points de vente des remontées mécaniques.
Ou sinon, vous pouvez aussi essayer d’arrêter de fumer (depuis le temps que vous le promettez à vos poumons, les vacances au grand air sont peut-être le bon moment, non ? Courage !).
Moins d’emballages = moins de risques
Loin derrière les mégots de cigarette, mais toujours trop présents en montagne, on retrouve une variété d’emballages alimentaires : bouteilles d’eau ou de soda, films alimentaires ayant servi à envelopper un sandwich…
Un bon réflexe pour limiter les risques d’éparpiller tout ce plastique en montagne : faire la guerre au suremballage et privilégier les contenants réutilisables. C’est le moment de sortir des placards votre collection de gourdes et de thermos, et vos emballages DIY réutilisables en tissu imprégné de cire d’abeille ! C’est mathématique : moins on emporte de plastique avec soi, moins on risque d’en perdre sur les sentiers de randonnée et les pistes de ski.
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À l’heure du pique-nique, on privilégie les espaces aménagés
On voit d’ici la scène : c’est l’hiver, le soleil brille, vous enchaînez les virages sur les pistes de ski depuis 9h le matin quand tout à coup, votre estomac se met à gargouiller. Il a mal choisi son timing : les conditions sont vraiment trop bonnes pour vous arrêter déjeuner en terrasse ! Vous décidez donc de sortir un sandwich de votre sac à dos sur le télésiège et de l’avaler en 2 minutes chrono pour continuer à rider. Un coup de vent malheureux et HOP : vous assistez, impuissant, à l’envolée sauvage de l’emballage de votre jambon-beurre.
Eh oui : les p’tits papiers qu’on retrouve en juin sur les sentiers ont rarement été jetés volontairement par leurs anciens propriétaires.
Le bon réflexe : prendre le temps de rejoindre un espace pique-nique aménagé (type salle hors-sac) quand la faim commence à se faire sentir. Parce que mieux vaut *bien* faire une chose à la fois, que *mal* faire deux choses simultanément.
Et l’été, quand vous partez en randonnée à la journée ? Même principe : arrêtez-vous « pour de vrai » au bord du sentier, et prenez le temps de manger votre pique-nique dans un espace restreint (plutôt que de risquer de perdre un emballage en grignotant une barre énergétique sans réduire l’allure). Après tout, c’est les vacances, rien ne presse.
Le double-check : parce que personne n’est infaillible !
En escalade, les grimpeurs ont l’habitude d’effectuer un « partner check » de sécurité avant de s’élancer sur le rocher. Le principe : chacun des partenaires contrôle le nœud ou le système d’assurage de l’autre, et personne n’y voit un manque de confiance en son binôme.
Pour les déchets, c’est pareil ! Ne partez jamais du principe que vous avez laissé place nette derrière vous : vérifiez deux fois qu’aucun papier / aucun mégot / aucun mouchoir ne traîne avant de poursuivre votre balade (et sensibilisez les enfants à cette double-vérification : ils seront ravis de cette nouvelle responsabilité Ô combien importante pour la planète !).
L’art de choisir la bonne poche pour y mettre son mouchoir (ou son papier de bonbon)
Ça vous est déjà arrivé de rentrer à la maison après une rando avec la ferme intention de vider vos poches… et de constater que ce qui s’y trouvait il y a encore une heure ne s’y trouve plus ? Nous, oui ! Mouchoir, papier de bonbon, liste de courses… Toutes ces petites choses ont tendance à s’échapper en douce, malgré nos précautions. Comment faire, alors, pour ne plus culpabiliser d’avoir involontairement redécoré les sentiers avec nos déchets ?
Il suffit de les glisser dans la bonne poche ! Idéalement, une poche fermée, dans laquelle vous ne mettez jamais les mains. Autrement dit : la poche intérieure de votre veste (que vous redécouvrez au passage tellement elle est cachée) plutôt que cette poche dans laquelle vous ranger vos clés (ou vos mains pour les protéger du froid).
Et voilà ! 5 astuces concrètes à mettre en pratique au quotidien (et encore plus lors de vos escapades en pleine nature).
Pour aller plus loin : participez, vous aussi, à l’opération de nettoyage « Montagne Zéro Déchet » organisée chaque année au mois de juin. Au programme : ramassage collectif, caractérisation des déchets pour identifier les différentes sources de pollution et imaginer des actions de prévention efficaces, repas offert aux participants.
